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Nouvel An 2024 : de Sydney aux Champs-Elysées, les festivités en images

Les grandes capitales mondiales ont célébré avec d’éblouissants feux d’artifice le passage à 2024, mais dans le même temps le Hamas tirait des roquettes sur Tel-Aviv, Israël pilonnait Gaza et la Russie frappait l’Ukraine.
Des foules de fêtards ont célébré dans le monde la fin d’une année 2023 marquée par la crise climatique, l’essor de l’intelligence artificielle et les guerres en Ukraine et à Gaza. A Sydney, autoproclamée « capitale mondiale du Nouvel An », plus d’un million de personnes ont envahi l’estran du port, les autorités municipales et la police avertissant que tous les points de vue étaient occupés. Les gens se sont rassemblés sur des sites emblématiques de la ville, défiant un temps inhabituellement humide, et n’ont pas été déçus lorsque le Harbour Bridge et d’autres points de repère ont été illuminés et colorés par huit tonnes de feux d’artifice. La pyrotechnie a également illuminé le ciel à Auckland, Hongkong, Bangkok, ou Manille. Puis ce fut au tour de l’Europe de basculer vers 2024 sous les feux d’artifice.
Sept mois avant les Jeux olympiques de Paris, la foule des grands soirs s’était retrouvée dimanche 31 décembre sur les Champs-Elysées pour les festivités du Nouvel An, avec des mesures de sécurité renforcées dans un contexte de menace terroriste « très élevée ». Un feu d’artifice au-dessus de l’Arc de triomphe a constitué à minuit le point d’orgue de la fête, placée sous le signe des JO, de nombreuses animations évoquant la manifestation sportive.
Les 700 000 à un million de personnes attendues sur l’avenue parisienne ont dû se plier au très strict contrôle de sécurité mis en place par les forces de l’ordre, qui bouclaient chaque artère environnant l’avenue, avec contrôles des sacs et palpations systématiques. A quelques mois des Jeux olympiques de Paris 2024, ces célébrations faisaient figure de test quant à la capacité de la capitale d’accueillir sans incident plusieurs centaines de milliers de spectateurs. « Pour l’instant, les choses se passent le plus calmement possible, mais il y a beaucoup de monde, plus de monde que l’année dernière », a déclaré à 23 heures le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. A 1 h 30, 211 personnes avaient été interpellées dans l’ensemble de la France, ce qui confirme, selon le ministre, un Nouvel An « dans le calme, notamment à Paris ».
Sur l’avenue parisienne, où se trouvaient de nombreuses familles, l’ambiance était bon enfant. Autour des points de filtrage, l’accès était relativement rapide malgré des bouchons. Les gourdes étaient vidées, les bouteilles en verre et l’introduction d’alcool étaient interdites. Les vendeurs ambulants ont été déclarés indésirables, et des files d’attente se sont rapidement formées sur le trottoir autour des quelques enseignes de restauration rapide que compte l’avenue.
A Tel-Aviv, en Israël, dans l’une des rues les plus animées de la ville, de nombreux jeunes sont sortis dans les bars et restaurants pour célébrer le passage à la nouvelle année. Ran Stahl, 24 ans, a décidé de travailler ce soir-là dans le bar à vin qui l’emploie depuis quelques semaines ; il n’a pas le cœur à « danser » et à s’amuser, « car à la minute où je commence à danser, la tristesse et le deuil reviennent », raconte le jeune homme, dont un ami est mort au festival de musique Tribe of Nova le 7 octobre. « Les gens veulent célébrer, ce soir », raconte le jeune homme pendant son service, « mais je ne peux pas être aussi heureux que je pourrais l’être. »
Plusieurs roquettes tirées de la bande de Gaza ont visé la ville et ses environs, ainsi que le sud d’Israël, au moment exact du passage au Nouvel An, lundi, selon des journalistes de l’Agence France-Presse présents sur place. Les sirènes d’alerte aérienne ont retenti dans la métropole israélienne, et les journalistes à Tel-Aviv ont pu voir des roquettes se faire intercepter par les systèmes de défense antimissile israéliens. Des personnes qui célébraient le Nouvel An dans une rue festive se sont mises à l’abri sur les côtés, tandis que d’autres continuaient à faire la fête.
Les brigades Ezzedine Al-Qassam, branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, ont revendiqué les deux attaques dans une vidéo publiée sur leurs réseaux sociaux, affirmant avoir utilisé des roquettes M90 en « réponse aux massacres de civils » perpétrés par Israël. L’armée israélienne a confirmé l’attaque, sans faire état de victimes ou de dégâts, dans un premier temps.
De son côté, le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, a annoncé la mort de 24 civils, tués pendant la nuit du Nouvel An par des frappes israéliennes. Des raids aériens ont visé le centre de Khan Younès et au moins sept autres villes de la bande de Gaza, a-t-il précisé.
Le Monde
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